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Observatoire International pour la Réinstallation des Cabines Téléphoniques
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La cabine dans les livres

Quelques traces des cabines piochées au hasard des lectures…

Dans Le serpent majuscule, de Pierre Lemaitre, paru en 2021 aux éditions Albin Michel :

« L’action de ce livre se déroule en 1985, temps heureux temps de cabines téléphoniques et des cartes routières, où l’auteur n’avait pas à craindre que son histoire soit rendue impossible par le téléphone portable, le GPS, les réseaux sociaux, les caméras de surveillance, la reconnaissance vocale, l’ADN, les fichiers numériques centralisés, etc. »

« …et s’arrête près d’une cabine téléphonique, à deux pas de la place de la mairie. Il compose un numéro, laisse sonner deux fois, raccroche et repart. »

« Une carte postale veut dire qu’elle doit se rendre demain midi dans une cabine téléphonique. »


Dans La bénédiction inattendue, de Yoko Ogawa, paru en 2000 aux éditions Actes Sud :

« J’aime lire dans toutes sortes d’endroits. Sur un banc au jardin public, à table, à l’église, dans une cabine téléphonique, dans la salle de bain, sur l’étagère à chaussures, dans un placard, derrière les rideaux… »


Dans Comment va la douleur ? de Pascal Garnier, paru en 2006 aux éditions Zulma :

« Simon ne trouva aucune cabine téléphonique en état de fonctionner, le portables les ayant toutes rendues obsolètes. C’est d’un café qu’il appela son employeur. »


Dans Un pedigree, de Patrick Modiano, paru ne 2005 aux éditions Gallimard :

« A Trafalgar Square, d’une cabine rouge, je téléphone en PCV à mon père. J’essaie de lui cacher ma panique. Il n’a pas l’air très surpris de me savoir seul à Londres. Il me souhaite bonne chance, d’une voix indifférente. »


Dans Accident nocturne, de Patrick Modiano, paru en 2003 aux éditions Gallimard :

« Je m’étais dit qu’à la première cabine téléphonique, je consulterais les bottins par rues, ou j’appellerais les Renseignements. Mais rien ne pressait. J’avais tout le temps devant moi pour trouver son adresse exacte et lui rendre une visite. »


Dans Just kids, de Patti Smith, paru en 2017 aux éditions Gallimard collection Folio :

« J’ai eu un sacré choc en découvrant que le prix du billet pour New York avait presque doublé depuis la dernière fois que j’avais voyagé. Je suis allée dans une cabine téléphonique pour réfléchir. Et telle une Clark Kent en jupon, j’ai été sacrément inspirée. J’ai manqué appeler ma sœur, mais j’avais trop honte pour rentrer à la maison. Or là, posé sur la tablette en dessous du téléphone, sur un épais volume de pages jaunes, il y avait un sac à main blanc, bien en évidence. Il contenait un médaillon et 32 $, presque une semaine de salaire à mon dernier boulot. Malgré moi, j’ai pris l’argent et déposé le sac au guichet, dans l’espoir que sa propriétaire récupère le médaillon. Il n’y avait rien qui révélait son identité. Je ne peux que remercier, comme je l’ai fait souvent intérieurement toutes ces années durant, cette bienfaitrice inconnue. »


Dans La république du bonheur, de Ito Ogawa, paru en 2020 aux éditions Philippe Picquier :

« Si plus personne n’écrit, un jour, il n’y en aura peut-être plus [de boîtes aux lettres], de la même façon qu’avec la diffusion du portable, les cabines téléphoniques ont progressivement disparues. »


Dans La dernière gorgée de bière, de Philippe Delerm, paru en 2011 aux éditions Gallimard :

« Ce n’est d’abord qu’une succession de contraintes matérielles toujours un peu embarrassées : la lourde porte hypocrite dont on ne sait jamais s’il faut la pousser – tirer ou la tirer – pousser ; la carte magnétique à retrouver entre les tickets de métro et le permis de conduire – Contient-elle encore assez d’unités ? Puis, le regard rivé sur le petit écran, obéir aux consignes : décrochez… attendez…Dans l’espace clos, trop étroit et déjà embué, on se tient ramassé, crispé, pas à l’aise. Le pianotage du numéro sur les touches métalliques déclenche des sonorités aigrelettes et froides. On se sent captif, dans le parallélépipède rectangle, moins isolé que prisonnier. En même temps, on sait qu’il y a là un rite initiatique : il faut ces gestes d’obédience au mécanisme raide pour accéder à la chaleur la plus intime, la plus désemparée la voix humaine. D’ailleurs, les sons progressent insensiblement vers ce miracle : à l’écho glacial du pianotage succède une espèce de chanson ombilicale modulée qui vous conduit au point d’attache enfin, les coups d’appel plus graves, en battements de cœur, et leur interruption comme une délivrance. C’est juste à ce moment-là qu’on relève la tête. Les premiers mots viennent avec une banalité exquise, un faux détachement « Oui, c’est moi — oui, ça s’est bien passé — je suis juste à côté du petit café, tu sais, place Saint-Sulpice ».Ce n’est pas ce que l’on dit qui compte, mais ce qu’on entend. C’est fou comme la voix seule peut dire d’une personne qu’on aime de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité à vivre, de sa joie. Sans les gestes, c’est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s’installe. Au-dessus du bloc téléphonique bêtement gris s’éveille alors une autre transparence. On voit soudain le trottoir devant soi, et le kiosque à journaux, les gosses qui patinent. Cette façon d’accueillir tout à coup l’au-delà de la vitre est très douce et magique : c’est comme si le paysage naissait avec la voix lointaine. Un sourire vient aux lèvres. La cabine se fait légère, et n’est plus que de verre. La voix si près si loin vous dit que Paris n’est plus un exil, que les pigeons s’envolent sur les bancs, que l’acier a perdu. »


Dans Ce que nous confions au vent, de Laura Imai Messina, paru en 2021 aux éditions Albin Michel :

Sur les pentes abruptes du mont Kujira-yama, au milieu d’un immense jardin, se dresse une cabine téléphonique : le Téléphone du vent. Chaque année, des milliers de personnes décrochent le combiné pour confier au vent des messages à destination de leurs proches disparus.


Dans Mã, d’Hubert Haddad, paru en 2017 aux éditions Zulma :

« Barricadé dans la cabine téléphonique, à l’heure de la fermeture, le cœur entre les dents, une voix d’homme en colère me répondit. »

« A ce moment-là, depuis une cabine téléphonique du boulevard, j’avais appelé Saori. Son départ imminent pour les États-Unis, pour Chicago précisément, jeta un voile d’irréalité sur ma nouvelle tentative. »


Dans Les fiançailles de M. Hire, de Georges Simenon, paru en 2021 aux éditions Le livre de poche :

« Le juge y monta seul et le commissaire, affairé, se précipita vers le bistro, s’enferma dans la cabine téléphonique. Une locataire de la maison y était justement occupée à appeler le docteur car la gamine respirait avec un bruit qui faisait du mal à entendre. »


Dans Allô maman taxiphone, de Didier Lévy & Héloïse Solt, paru en 2022 aux éditions Sarbacane :

Au Taxiphone ALLÔ MAMAN, à Belleville, des gens du monde entier viennent appeler leurs parents, leurs amis, envoyer de l’argent… ou bavarder un peu. Le narrateur, dont les parents tiennent cette drôle de boutique, a tissé des liens avec les habitués

Allô Maman taxiphone

Dans The Main, de Trevanian, paru en 2017 aux éditions Gallmeister :

« – Tu vois. Voilà ce qu’on appelle un quarter. On s’en sert pour faire marcher un distributeur de café. et aussi pour téléphoner. qu’est-ce que tu ferais si tu devais appeler d’urgence d’une cabine publique et que tu n’avais pas de monnaie sur toi ? (…) Tu dois toujours avoir de la monnaie pour le téléphone. Un coup de téléphone peut sauver la vie de quelqu’un. »


Dans Maigret et la jeune morte, de Georges Simenon, paru en 2022 aux éditions le Livre de poche :

« Elle semblait avoir froid et elle a commandé un grog. Puis, quand Eugène le lui a servi, elle lui a demandé un jeton de téléphone. Elle est entrée dans la cabine. Elle en est ressortie presque aussitôt. Dès lors, et jusque vers minuit, elle a essayé au moins 10 fois d’avoir quelqu’un au bout du fil. – Combien de grogs a-t-elle bus ? – Trois. Toutes les minutes, elle retournait à la cabine et composait un numéro. »


Dans Cabines, de Gilles Vincent, paru en 2021 aux éditions Parole :

Sur la place d’un village, un homme se retrouve enfermé dans une cabine téléphonique.
Cabines est le récit de cette journée particulière, de cette vie provisoirement arrêtée. Mais c’est aussi, en filigrane, l’annonce des orages totalitaires qui menacent aujourd’hui le cœur de nos existences. Cabines de Gilles VINCENT () | l’autre LIVRE (lautrelivre.fr)


Dans Retour à Reims, de Didier Eribon, paru en 2018 aux éditions
Flammarion :

« J’y passais des soirées entières à marcher sans cesse, ou à faire semblant de téléphoner dans la cabine attenante à l’arrêt d’autobus… »


Dans Chevreuse, de Patrick Modiano, paru en 2021 aux éditions Gallimard :


Dans Nature humaine, de Serge Joncour, paru en 2020 aux éditions Flammarion :

« Caroline lui avait dit que parfois le soir elle se rendait dans le centre-ville pour téléphoner à sa famille à Berlin. Il fallait souvent qu’elle attende avant d’avoir la ligne, et ça coupait sans cesse, mais si elle appelait d’une cabine ça lui coûtait une fortune en pièces… »

« – Rien, il faut que je téléphone tout de suite.

– Mais Constanze, c’est pas possible, ou alors faudrait qu’on roule jusqu’à une maison, trouver une ferme, je ne sais pas où…

– Non, non, il faut trouver une cabine, je ne peux pas téléphoner de chez quelqu’un. »

« Là-haut il y avait une église, deux cafés et une cabine téléphonique, mais elle était occupée par une vieille femme. Constanze se planta devant pour bien marquer qu’elle attendait. »


Dans Ma cabine téléphonique africaine, de Lieve Joris, paru en 2011 aux éditions Actes Sud :

L’histoire de Bina, postier malien, courageux et débrouillard, qui a fait de Lieve Joris son (involontaire) sponsor et lui a dédié sa cabine téléphonique, inaugure ici une série de récits consacrés à l’Afrique, au Proche-Orient et à l’Europe de l’Est. Ma cabine téléphonique africaine – Lieve Joris – Librairie Eyrolles


Dans Changer l’eau des fleurs, de Valérie Perrin, paru en 2018 aux éditions Albin Michel :

« Certains ont appelé de chez nous pour qu’on vienne les chercher. D’autres de la cabine téléphonique. En quelques heures, les rames et les alentours du train se sont vidés. »


Dans La plus que vive, de Christian Bobin, paru en 1999 aux éditions Gallimard collection Folio :

Page 48

Histoire de la cabine téléphonique, des P&T à France Télécom, avant sa disparition programmée :

« Cabine téléphonique » — Histoire complète de la cabine des PTT (mots-surannes.fr)


A Nantes, des cabines téléphoniques mettent les passants à l’écoute de la littérature :

À Nantes, des cabines téléphoniques mettent les passants à l’écoute de la littérature (actualitte.com)


8 auteurs dans une cabine téléphonique écrivent un roman (Fribourg, Suisse) :

8 auteurs dans une cabine téléphonique écrivent un roman – IDBOOX

Qu'est-ce que l'OIRCT ?

Fondé au printemps 2021, l’OIRCT (Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques) s’active pour la réinstallation de cabines téléphoniques publiques, à Grenoble et partout dans le monde. Loin d’être une lutte nostalgique ou passéiste, le souhait de revoir des cabines dans les rues est en fait un combat pour la liberté. Liberté de ne pas avoir de téléphone portable. Liberté de ne pas être sans cesse pisté, calculé, évalué, flashcodé, QR-codisé par les smartphones intelligents devenant de plus en plus obligatoires pour quantité d’activités anodines de la vie quotidienne.

L’OIRCT est ouverte à toutes les bonnes volontés, à Grenoble ou ailleurs, pour faire vivre ces nouvelles envies de cabines et marquer un refus clair de la numérisation générale.

Contacts

  • 04 76 94 18 65
  • contact@oirct.org
  • OIRCT chez Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès, 38600 Fontaine
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