Ce taxiphone des années vingt, installé de 1923 à 2019 dans l’arrière-salle du bistrot « Au Rêve » rue de Caulaincourt à Paris, est désormais exposé au musée de Montmartre. Photo J. F.
Martine Laroche-Joubert garde des souvenirs forts liés à l’exercice du métier de grande reporter de guerre que cette dernière exerçait. Elle qui partait aux quatre coins du monde appelait sa fille pendant ses voyages et lui faisait partager l’ambiance des événements qu’elle vivait, à l’image du jour où Nelson Mandela est sorti de prison et où la journaliste a appelé sa fille depuis une cabine téléphonique pour lui faire entendre la liesse populaire de la rue. « Quelque chose d’extrêmement émouvant pour moi », a raconté Alexia Laroche-Joubert.
Call 9/11
Mara Goyet
Parce que j’ai trop usé du « de mon temps, on était libre, pas de portable, juste des cabines téléphoniques, des tonne de rendez-vous manqués, c’était merveilleux ».
La dernière cabine téléphonique d’Yverdon-les-Bains, Sabine Glauser la regrette encore. Mise hors service en 2019, l’installation lui servait régulièrement à appeler son mari, lorsqu’elle prenait le train pour rentrer à Champvent : « Quand il faisait mauvais, il venait me chercher à la gare, m’épargnant les trente minutes de marche jusqu’à la maison », se souvient-elle.
Ecoute cette chanson
Dans la journée, il arrivait à M. Bernard d’appeler Marcelle qui tenait la cabine téléphonique et il lui disait : « Tiens écoute cette chanson » et par l’intermédiaire du téléphone Marcelle écoutait Tino Rossi ou Berthe Silva. Et tant pis si un autre abonné avait besoin de Marcelle pour obtenir une communication.
https://www.lindependant.fr/2024/04/13/rustiques-nostalgie-retour-sur-la-belle-epoque-11889739.php
Un abri pour la nuit
Laurent Paganelli : de la gloire à la rue, l’incroyable destin de l’homme de terrain préféré des Français
Une dépression, couplée à l’arrêt prématuré de sa carrière, va précipiter Laurent Paganelli dans de graves difficultés financières. Sans revenu et criblé de dettes, celui qui faisait rêver les Français quelques années plus tôt en est réduit à dormir dans la rue : « Lorsque j’ai arrêté le foot, je n’avais rien. À l’époque, j’étais à la pige, au match. Se faire 1 000 € en un mois était un miracle. J’ai dormi dans la gare de Lyon, au début. On se faisait virer à 2 h du matin, je finissais dans la cabine téléphonique. »
https://www.journee-mondiale.com/laurent-paganelli-gloire-ruine-destin-homme-terrain-1137.htm
Dans une cabine téléphonique avec Tessa & Philippe à Montpellier
« – Sylvie Barde, quel événement a changé votre vie ?
– Quand j’ai décidé de partir étudier à l’Institut des arts de diffusion, en Belgique, j’étais sûre que je serais recalée au concours d’entrée. J’ai même oublié de rappeler l’école. Au dernier moment, alors que les cours devaient commencer le lendemain, j’ai pensé à appeler. Je m’y vois encore: j’étais dans une cabine téléphonique de la rue du Mont-Blanc, en dessous de la gare, et on m’a annoncé que j’étais prise. C’était la panique totale! Il fallait quitter Genève, ça devenait concret. C’était une épreuve et en même temps ça a tout changé parce que j’ai fait des rencontres décisives pour la suite de ma carrière. »
https://www.illustre.ch/magazine/severine-barde-ce-nest-pas-reserve-aux-petits-de-grandir-764963
Histoires, chansons, causerie en bourguignon, sur le thème de la communication hier et aujourd’hui : les cartes postales, le facteur, la cabine téléphonique, l’internet, les réseaux sociaux… Soirée organisée par la MPOB et les Amis de la St-Jean. Verre de l’amitié
Marie-José Perec 1985
Mais tous les parents n’ont pas la possibilité de déménager avec leur enfant. Marie-José Pérec est arrivée à 17 ans à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, l’Insep, à Paris. À son époque, les appels en visio n’existaient pas encore. Elle n’avait que quelques minutes de téléphone par jour pour joindre sa Guadeloupe natale : « Je n’avais pas beaucoup d’argent. Quand on mettait les pièces dans la cabine téléphonique, ça descendait très vite. Le temps de verser une larme et de dire : ‘Je me suis trompée, je veux rentrer à la maison, trouvez-moi un billet’. Mais on n’avait pas assez d’argent. » Malgré les difficultés, Marie-José Pérec s’est accrochée. Elle a vu ses camarades rentrer, mais a fini par devenir l’une des sportives françaises les plus titrées de l’Histoire.
La radio est à vous
Depuis le 6 janvier 2025 France Bleu Picardie est devenue Ici Picardie. Tout au long de l’émission La radio est à vous, les auditeurs ont partagé leur attachement à leur radio locale. Martine est une auditrice fidèle depuis plus de 20 ans. Elle se souvient notamment d’avoir dû se battre pour accéder à une cabine téléphonique et jouer à la radio. Elle se rappelle également de l’entraide qui avait existé à l’antenne lors des inondations.
Allô Police
En août 1960, Claude Poirier se rend dans une caisse populaire de Montréal-Nord pour payer une contravention. Lorsqu’il arrive, un hold-up est en cours. Il entend des coups de feu et voit deux hommes cagoulés monter dans une voiture, relate-t-il dans sa biographie Sur la corde raide, publiée en 2007. Après l’arrivée des policiers, il se précipite à la cabine téléphonique la plus près pour rapporter la nouvelle à l’antenne de la radio CJMS, qui tenait le concours «La meilleure nouvelle». C’est Claude Poirier qui a remporté le concours cette semaine-là. Si on surnomme le journaliste «le vrai négociateur», c’est qu’il a été appelé à intervenir pas moins de 55 fois lors de prises d’otages et d’enlèvements. Il cumule aujourd’hui près de 65 ans de carrière à la radio, à la télévision et dans le défunt magazine Allô Police.
« Vacances ? Et si on repartait dans les années 80 ? Vous souvenez-vous de ces souvenirs qui sentent la crème solaire, les cabines téléphoniques et les jingles des pubs à la radio ? Entre flippers, Renault 4L, et sacs banane. Les vacances des années 80 avaient un goût particulier, celui des glaces Miko dégustées en famille. Les « Esquimaux » à 5 francs et les célèbres « Miko Choco » trônaient en haut du podium des douceurs estivales. Pour les plus téméraires, le Mystère offrait un mélange parfait entre gourmandise et élégance. Et quand venait l’heure de donner des nouvelles à la famille restée à la maison, direction la cabine téléphonique orange près de la mairie. Il fallait une pile de pièces ou une carte magnétique, et surtout une patience infinie.
Qui d’entre vous n’a jamais entendu : « Dépêche-toi, ça va couper ! » ?
Les penny loafer : ces mocassins rétro sur le retour
Dans la grande famille des mocassins, le penny loafer est une version très vintage et authentique portée depuis plus d’un demi siècle. À l’origine, le mocassin est une chaussure inspirée des souliers traditionnels des natifs américains qui les fabriquaient en peaux animales suédées. Récupérés en Europe dans les années 1930 et transformés en chaussures du week-end, les mocassins ou « loafers » étaient des chaussures masculines à enfiler rapidement et sans laçage. Il faut attendre les 50’s pour qu’un certain modèle de mocassins soit officiellement rebaptisé.
En effet, la paire de mocassins dotée d’une patte de cuir sur l’avant de la chaussure faisait partie de l’uniforme classique des étudiants de l’Ivy League qui compte encore aujourd’hui les universités américaines les plus prestigieuses. C’est dans ce climat très preppy que la légende est née. Sous cette languette de cuir, les étudiants y glissaient un « penny », un sous en français, qui leur permettait de passer des coups de téléphone dans des cabines téléphoniques de l’époque. Les penny loafers sont nées. En France, on les nomme également mocassins à sous !
Fatals Picards
« 1984. Oui, c’est la crise. Même les voleurs révisent leurs prétentions à la baisse. « Téléphone : le gang des gagne-petit », titre le journal du 20 qui détaille : « Délinquance de temps de crise, le pillage des cabines téléphoniques. Un gang vient d’être démantelé à Amiens ». Le tout sur une impressionnante photo du butin : « 9 000 francs en pièces de monnaie ». Dans sa CX, un trio lyonnais a mené grand train (beaux habits, hôtels de luxe, restaurants fins) dans toute la France avant de se faire pincer à Amiens. Le phénomène est général : « Du petit vandale au truand chevronné, chacun tente sa chance ». À partir de 1985, la télécarte va renvoyer ces travailleurs manuels dans les rangs des dépassés. »
Ne cherchez pas la particule. Gérard de Suresnes, ce n’est pas comme Gérard de Villiers. C’est littéralement un type qui s’appelle Gérard et qui vit à Suresnes. Dans les années 1990, il appelle depuis une cabine téléphonique la libre antenne de Fun Radio pour déclamer des poèmes peu inspirés et devient malgré lui la mascotte de l’émission trash de Max, Star System. Pour toute une génération, ce SDF de 36ans est Gérard de Suresnes, donc, auditeur qui va se retrouver à animer une émission de débats aux thèmes farfelus («Avez-vous déjà mangé avec un sosie ou autre? »; «À quel moment de la journée peut-on éduquer ses enfants? »).